Archives de catégorie A la une

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Un grand événement pour notre paroisse

Le 29 juin 2024, jour de la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, auxquels la paroisse est dédiée, a eu lieu la consécration de la nouvelle chapelle, dite « petite chapelle ». La dédicace a été célébrée par Son Excellence Marc et Son Excellence Nectaire de Bretagne, évêques vicaires de l’Archevêché Roumain d’Europe Occidentale, entourés de Père Ioan, recteur de notre paroisse, et d’une nombreuse assemblée de prêtres et diacres venus de Besançon, Metz, Paris, Strasbourg, Thionville, Dijon, de Bruxelles et de Roumanie. Des moniales du monastère de Godoncourt et de nombreux laïcs, fidèles et invités, amis de la paroisse, ont assisté à cet office, soit dans la « petite chapelle » soit dans « la grande chapelle » où la cérémonie était retransmise en direct sur un écran géant.

Après la consécration des murs extérieurs, l’intérieur de la chapelle, le sanctuaire entièrement fresqué et l’autel ont été à leur tour consacrés selon la tradition orthodoxe par l’onction du Saint Chrême et la déposition des Saintes Reliques dans l’autel.

Beaucoup de personnes ont contribué aux travaux de réhabilitation, de restauration et d’embellissement de l’église. Toux ceux qui ont aidé aux travaux et à la décoration de l’église sont appelés « bienfaiteurs » et « fondateurs », et leurs noms sont inscrits dans le livre de Dieu, dans le Ciel. Le signe visible de leur inscription dans le Ciel est l’apposition de leurs noms sur le diptyque, à côté des Saintes Reliques des Saints, dans le pied du Saint Autel. Celui-ci est scellé à la cire pour toujours, jusqu’à la deuxième venue du Christ. Les prêtres font mémoire à chaque Divine Liturgie des bienfaiteurs et fondateurs de l’église.

L’office de consécration, empreint d’une grande solennité, a été suivi de la Divine Liturgie, à l’issue de laquelle Son Excellence l’Évêque vicaire Marc a remis à Père Ioan la Croix de la Métropole roumaine d’Europe occidentale et méridionale, en reconnaissance de son investissement pour et dans la paroisse dont il est le recteur depuis son ordination par Son Éminence le Métropolite Joseph, le 7 mars 2010.

Enfin, tous les participants à la dédicace de la chapelle ont pu pénétrer dans le sanctuaire, faire le tour de l’autel, y prier. C’est la seule occasion pour les laïcs de bénéficier de cette grâce.

Et maintenant, nous Te supplions, ô Maître ami-des-hommes et Seigneur des Puissances, envoie la grâce de Ton Très-Saint-Esprit sur tous ceux qui se sont consacrés à l’élévation de cette sainte église, et donne-leur en récompense tes riches bienfaits ; quant à ceux qui y entreront pour demander Ton aide, bénis-les tous et fortifie-les dans l’amour de Toi et de notre Sainte Église orthodoxe ; accorde-leur de progresser dans la vie, la foi et l’amour fraternel, par les prières de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours-Vierge Marie, ainsi que de tous Tes Saints. Amen !

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Consécration de l’église – 29 juin 2024

Samedi 29 juin 2024, l’office de Consécration de l’église orthodoxe de Nancy commencera à 8 h 30 ; il sera suivi de la Divine Liturgie et d’agapes festives

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Calendrier des célébrations pour la Grande Semaine et les Solennités Pascales 2024

Dimanche des Rameaux, 28 avril 2024
10 h 00 : Divine Liturgie

Saint et Grand Jeudi, 2 mai 2024
9 h 30 : Divine Liturgie
19 h 00: Vigile des douze Évangiles de la Passion

Saint et Grand Vendredi, 3 mai 2024
19 h 00 : Vigile de la Mise au tombeau

Solennités Pascales, 4 mai 2024 
23 h 00 : Matines de la Résurrection – suivies de la Divine Liturgie
Bénédiction des viandes, laitages et œufs.
Agapes festives

Confessions
Jeudi 2 mai : 18.00
vendredi 3 mai : 18.00
samedi 4 mai : 21.30

ParPère Ioan Toader

La tradition de l’iconographie sur verre

Aux 17e et 18e siècles, en Transylvanie, une région du nord de la Roumanie, une nouvelle technique d’iconographie est apparue : l’iconographie sur verre, se distinguant de la très ancienne technique d’iconographie sur bois. Ce phénomène religieux et artistique s’est considérablement développé dans certaines régions de Roumanie pendant ces deux siècles, mais la tradition perdure encore aujourd’hui, en conservant fidèlement la technique ancienne de la peinture sur verre.

Une tradition née autour d’un centre de pèlerinages

Une icône sur bois miraculeuse de la Mère de Dieu exsudant des larmes provoqua, vers 1694, de nombreux pèlerinages dans le village de Nicula où se trouvait cette icône. A cette époque, la Transylvanie faisait partie de l’Empire d’Autriche. Les pèlerins originaires de toute l’Europe souhaitaient emporter avec eux un souvenir du lieu du miracle. Les habitants du village commencèrent alors à peindre des icônes sur verre, en imitant au départ les images religieuses vendues chez eux par des colporteurs venus d’Europe centrale (Bohême, Autriche, Silésie, Galicie). Bientôt, la peinture sur verre devint un phénomène de masse. Tous les habitants du village peignaient, et tous les membres d’une famille se partageaient les différentes opérations : approvisionnement en verre, préparation des couleurs, reproduction des contours, remplissage, confection des cadres et des panneaux postérieurs.

Des peintres paysans, confesseurs de la Foi orthodoxe

L’inspiration de ces peintres paysans, dont la peinture n’était pas l’occupation de base, venait des icônes byzantines de leur Église orthodoxe bien-aimée, qu’ils défendaient contre les pressions autrichiennes pour les convertir au catholicisme. Leurs thèmes de prédilection étaient : la Vierge à l’Enfant, les Saints Protecteurs, la Sainte Cène, le Baptême du Christ, la Résurrection du Christ, la Sainte Trinité.

Une technique originale

Le support des icônes était le verre plan sur lequel on appliquait plusieurs couches successives de couleurs dans les contours d’un dessin copié à l’envers. La surface sur laquelle les couleurs étaient appliquées devenait ainsi le « dos » de l’icône et la peinture apparaissait par transparence sur le côté face. Les couleurs utilisées à l’époque étaient préparées sur la base d’oxydes métalliques et de matières naturelles. Une fois l’icône peinte, une couche de vernis s’appliquait sur sa face postérieure. Ensuite, elle était encadrée et protégée à l’arrière par un panneau en bois de sapin.

La diffusion de l’iconographie sur verre

La concurrence entre les familles d’iconographes du village incita des peintres à partir et à ouvrir des ateliers dans d’autres régions de Transylvanie. Sont ainsi apparues plusieurs « écoles ». Ce phénomène artistique dura plus de deux siècles, de la fin du 17e siècle au 19e siècle, et se répandit dans plusieurs régions de Transylvanie. L’art de l’icône sur verre connut sa décadence au début du 20e siècle, concurrencé par les premières lithographies.

L’iconographie sur verre dans la paroisse orthodoxe de Nancy

C’est cette ancienne tradition que la paroisse fait revivre, grâce à Ligia Iris Margineanu, iconographe amateur et membre de la paroisse. Elle a présenté les icônes qu’elle a réalisées lors de plusieurs expositions.

« La beauté incommensurable et la valeur artistique du folklore ainsi que des productions littéraires et lyriques du peuple roumain ont le don d’exprimer, parfois par de séduisantes simplifications, l’essentiel de la logique de la pensée populaire.

Loin d’être un simple objet de culte, les icônes sur verre de Roumanie représentent un document artistique de haute importance de la peinture sur verre du centre de l’Europe dont elles font partie intégrante tant par la position géographique de la Transylvanie, que par le moment de leur apparition et la filiation de leur technique. »

La peinture paysanne sur verre de Roumanie, Juliana Dancu et Dumitru Dancu, Édition Méridiane, Bucarest, 1975.