Archives de l’auteur webmaster

Parwebmaster

Pastorale du Saint-Synode de l’Église Orthodoxe Roumaine

Dimanche de l’Orthodoxie de l’an de grâce du Seigneur 2017

A la sainte communauté monastique, au révérend Clergé et aux fidèles bien aimés du Patriarcat roumain

Grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu Père, Fils et saint Esprit et, de la nôtre, bénédiction paternelle.

Révérends Pères, bien-aimés fidèles, Par la grâce de Dieu, le premier dimanche du Grand Carême, aussi appelé le Dimanche de l’Orthodoxie, nous célébrons la victoire sur tous les écarts doctrinaires de l’orthodoxie et de la juste vision de la présence et de l’œuvre de Dieu dans le monde. Conformément à la Sainte Tradition de l’Église, l’Icône du Seigneur Jésus Christ est l’image liturgique visible du Dieu vivant et invisible, Qui S’est fait homme (cf. Colossiens 1, 15). Le fondement dogmatique du culte des saintes icônes, c’est l’Incarnation du Fils de Dieu du Saint-Esprit et de la Vierge Marie, lorsque l’heure est venue. Les Pères de l’Église qui ont réfléchi sur la vénération ou l’adoration des saintes icônes, étant portés et illuminés par le Saint Esprit, ont reçu souvent la confirmation, par des miracles et des expériences spirituelles hors de doute, de la vérité et la force de la grâce des saintes icônes.

D’ailleurs, conformément à la Sainte Tradition, la première icône du Sauveur est le Saint Mandylion ou Icône non faite de main d’homme du Seigneur, qui avait été envoyée au roi Abgar d’Édesse. Par la venue du Messie-le Christ sur terre, ayant paru comme un simple homme (Philippiens 2, 7), a été levée l’interdiction faite à Moïse, de ne pas faire image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre; (Exode 20, 4).

L’interdiction de Ancien Testament était de nature pédagogique et temporaire, afin de ne pas tomber dans l’idolâtrie, puisque le Dieu céleste invisible n’avait pas pris une image d’homme sur terre. Mais pour nous, les chrétiens, l’icône du Seigneur Jésus Christ, Fils et Verbe de Dieu est un témoignage et une confession de Son Incarnation, comme le dit le Saint Évangéliste Jean: Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père… (voir le document ci-dessous ou lire plus)

https://orthodoxenancy.fr/wp-content/uploads/2017/02/Pastorale-Dimanche-de-lOrthodoxie-2017.pdf

Parwebmaster

L’icône dans l’Orthodoxie

Quelle attitude a un fidèle orthodoxe quand il entre dans une église ?

Quand un fidèle orthodoxe entre dans une église orthodoxe, le premier geste qu’il accomplit est de se diriger vers les icônes devant l’iconostase, d’abord à droite vers l’icône du Christ, puis à gauche, vers l’icône de la Mère de Dieu, enfin vers l’icône du saint protecteur de la communauté. Il s’incline et se signe devant chaque icône, et il l’embrasse. Il peut aussi déposer une fleur. De même qu’en entrant dans la maison d’un ami, on le salue avant de dialoguer avec lui, le fidèle marque par la vénération de l’icône son entrée dans l’église et sa disposition intérieure à la prière.

Pourquoi les fidèles orthodoxes vénèrent-ils les icônes ?

C’est une manière d’entrer dans l’espace liturgique, d’opérer une rupture avec l’extérieur, de se recueillir, de se préparer à la prière, et d’être à l’écoute de la Parole de Dieu. Chaque icône représente une scène ou un personnage bibliques, renvoie au mystère du Christ et invite à en faire mémoire. Prenons une comparaison : il est fréquent d’avoir chez soi, sur un mur ou sur son bureau, quelques photos de nos proches, de ceux qu’on aime et qu’on a aimés et qui restent dans notre mémoire et notre cœur. Nous savons bien qu’il ne s’agit que de photos, pas de personnes, mais les photos viennent nous rappeler la présence toujours vivante de ces personnes en nous. Pourtant, l’icône est plus qu’une simple image. La vénération des icônes s’inscrit dans une longue tradition dont hérite chaque fidèle orthodoxe. Dans le contexte d’un débat violent – la querelle des images – sur la légitimité de la vénération des icônes pendant plus d’un siècle (726-843), le septième concile œcuménique condamne l’iconoclasme. Car l’incarnation du Christ légitime la représentation, une représentation qui obéit pourtant à des codes rigoureux selon des principes théologiques.

En quoi consiste alors le travail de l’iconographe ?

L’iconographe doit suivre des codes stricts de couleurs et de formes, non pas pour réaliser un portrait, mais pour ouvrir une fenêtre sur l’invisible à travers l’expression du visage, le regard du personnage. Ou, dit autrement : « une icône est ce miroir tout ruisselant de l’attribut majeur de gloire : la lumière » (P. Evdokimov, L’art de l’icône, théologie de la beauté, Desclée De Brouwer, 1972). Techniquement parlant, il n’y a jamais de source de lumière sur les icônes, car la lumière est leur sujet. Le fond d’or de l’icône s’appelle lumière, et la méthode picturale, la clarification progressive. L’iconographe superpose plusieurs fois des tons de plus en plus illuminés jusqu’à la réalisation de l’image finale.

En quoi la vénération des icônes change la vie des fidèles orthodoxes ?

D’abord, les icônes sont un enseignement, comme une Bible en images ; cette fonction est aussi assurée par les fresques sur les murs et la voûte de l’église. Le fidèle peut lire l’histoire du Salut dans la disposition des icônes sur l’iconostase et dans celle des fresques sur les murs. Bien plus, la contemplation de l’icône invite chaque chrétien à la métanoia (conversion), à la transfiguration, comme l’écrit saint Paul : « Et nous tous qui,  le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire toujours plus grande, par le Seigneur, qui est Esprit.» (2 Cor 3, 18, traduction TOB).

Parwebmaster

Les calendriers chrétiens orthodoxes 2017

Il y a dans l’Orthodoxie trois calendriers liturgiques :

– Ce qu’on appelle l’« ancien calendrier » ou « ancien style », c’est-à-dire l’emploi du calendrier julien pour toute l’année, employé par l’Église orthodoxe de Jérusalem, l’Église orthodoxe de Russie, l’Église orthodoxe russe hors frontières, l’Église orthodoxe de Serbie, l’Église orthodoxe de Géorgie, l’Église orthodoxe de Moldavie, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, le Mont-Athos,

– Ce qu’on appelle le « nouveau calendrier » ou « nouveau style » dans lequel sont imbriqués deux calendriers, le calendrier grégorien pour les fêtes fixes et le calendrier julien pour le cycle de Pâques, employé par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, le Patriarcat d’Alexandrie, le Patriarcat d’Antioche, l’Église orthodoxe de Roumanie, l’Église orthodoxe de Bulgarie, l’Église orthodoxe de Chypre, l’Église orthodoxe de Grèce, l’Église orthodoxe de Pologne, l’Église orthodoxe d’Albanie, l’Église orthodoxe de Tchéquie et de Slovaquie,

– Le calendrier grégorien pour toute l’année liturgique, employé seulement dans l’Eglise orthodoxe de Finlande.

Le calendrier julien est décalé de treize jours par rapport au calendrier grégorien.

LES FÊTES DANS L’ÉGLISE ORTHODOXE

1 PÂQUES, Résurrection de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Fête des fêtes et Solennité des solennités.
Date : 16 avril 2017. Exceptionnellement, en 2017, la date coïncide avec celle de Pâques dans les Eglises catholique, protestantes et anglicane.

2 LES DOUZE FÊTES MAJEURES ou FÊTES ROYALES

MOBILES

  1. ENTRÉE DE NOTRE SEIGNEUR À JÉRUSALEM ou DIMANCHE DES RAMEAUX
    Date : 9 avril 2017.
  2. ASCENSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
    Date : 25 mai 2017.
  3. DESCENTE DU SAINT-ESPRIT ou PENTECÔTE
    Date : 4 juin 2017.

FIXES

  1. NATIVITÉ DE NOTRE SEIGNEUR, DIEU ET SAUVEUR JÉSUS-CHRIST (Noël)
    Dates : « nouveau style » : 25 décembre ; « ancien style » : 7 janvier.
  2. BAPTÊME ET THÉOPHANIE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
    Dates : « nouveau style » : 6 janvier ; « ancien style » : 19 janvier
  3. LA SAINTE RENCONTRE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
    Date : « nouveau style » : 2 février ; « ancien style » : 15 février
  4. ANNONCIATION À LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU
    Date : « nouveau style » : 25 mars ; « ancien style » : 7 avril
  5. TRANSFIGURATION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
    Date : « nouveau style » : 6 août ; « ancien style » : 19 août
  6. DORMITION DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU
    Date : « nouveau style » : 15 août ; « ancien style » : 28 août
  7. EXALTATION DE LA SAINTE CROIX
    Date : « nouveau style » : 14 septembre : « ancien style » : 27 septembre
  8. ENTRÉE DE LA MÈRE DE DIEU AU TEMPLE
    Date : « nouveau style » : 21 novembre ; « ancien style » : 4 décembre
  9. NATIVITÉ DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU
    Date : « nouveau style » : 8 septembre ; « ancien style » : 21 septembre
3 QUELQUES GRANDES FÊTES 
  1. CIRCONCISION DE NOTRE SEIGNEUR
    Date : « nouveau style » : 1er  janvier : « ancien style » : 14 janvier
  2. LES TROIS SAINTS HIÉRARQUES
    Date : « nouveau style » : 30 janvier ; « ancien style » : 12 février
  3. SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL
    Date : « nouveau style » : 29 juin ; « ancien style » : 12 juillet
  4. SAINT ÉLIE
    Date : « nouveau style » : 20 juillet ; « ancien style » : 2 août
  5. DÉCOLLATION DE SAINT JEAN LE BAPTISTE
    Date : « nouveau style » : 29 août ; « ancien style » : 11 septembre
  6. SAINT NICOLAS
    Date : « nouveau style » : 6 décembre : « ancien style » : 19 décembre
4 LES CARÊMES DANS L’ÉGLISE ORTHODOXE

Il y a quatre périodes de jeûne (ni viande, ni œufs, ni poisson, ni laitages, ni boissons alcoolisées) ou carêmes dans l’Orthodoxie : avant Noël (40 jours), avant Pâques (40 jours, auxquels s’ajoute la semaine de la Passion), avant Saints Pierre et Paul (14 jours), avant la Dormition (14 jours).

Le Grand Carême commence le lundi 27 février 2017.

Le premier dimanche du Grand Carême (période de jeûne avant Pâques) est appelé « DIMANCHE DE L’ORTHODOXIE », d’où vient le nom des Églises orthodoxes. Date : 5 mars 2017

5 Le DIMANCHE DE TOUS-LES-SAINTS (Toussaint) dans l’Orthodoxie est le premier dimanche après la Pentecôte.
Date : 11 juin 2017

EXPLICATION DE FÊTES OU DE JOURS SPÉCIFIQUES À L’ORTHODOXIE

– le Baptême du Christ

La fête du Baptême du Christ (Mt 3, 13-17) est aussi appelée fête de la Théophanie, c’est-à-dire que Jésus Christ s’est manifesté comme Fils de Dieu lors de son baptême dans le Jourdain. Pendant cette fête, a lieu la grande bénédiction de l’eau ; cette eau bénie sert toute l’année pour tous les rites de bénédiction (maisons, icônes …).

– les trois Hiérarques : saint Jean Chrysostome, saint Basile de Césarée et saint Grégoire de Nazianze

Les « Trois saints Hiérarques », nés en Cappadoce, sont des évêques et « Pères de l’Église » qui ont vécu au IVe siècle. L’Église orthodoxe utilise deux liturgies eucharistiques qui portent leur nom : la liturgie de saint Jean Chrysostome et celle de saint Basile. Ces évêques sont remarquables pour leur engagement social envers les malades et les pauvres, en particulier saint Basile qui a construit un hôpital.

– le Dimanche de l’Orthodoxie

Le « dimanche du Triomphe de l’Orthodoxie » célèbre la victoire sur l’iconoclasme qui avait interdit pendant un siècle la vénération des icônes du Christ, de la Vierge et des saints. Grâce à  l’impératrice de Byzance Irène, le premier dimanche du Grand Carême de l’an 843, la vénération des icônes fut rétablie officiellement. Pour l’Eglise orthodoxe, refuser  l’icône, c’est refuser Dieu fait homme.

– la Transfiguration

La fête célèbre l’événement de la Transfiguration : les disciples Saints Pierre, Jacques et Jean montent avec Jésus Christ sur le Mont Thabor, au sommet duquel ils le contemplent resplendissant de Lumière et conversant avec Moïse et Élie (Mt 17, 1-9).

– la décollation de saint Jean Baptiste

Dans l’Eglise orthodoxe, la fête de la décollation de saint Jean Baptiste est un jour de jeûne et de deuil qui rappelle la décapitation de saint Jean, le dernier des Prophètes et Précurseur du Christ, par le roi Hérode (Mt 14, 3-12).

– saint Elie

Le prophète Elie est l’un des saints les plus vénérés par les chrétiens orthodoxes à cause des miracles qu’il a accomplis : résurrection d’un mort, envoi de la pluie lors de la sécheresse, multiplication de l’huile et de la farine dans la maison d’une veuve. L’iconographie le représente emporté au ciel par un chariot de feu (2 Rois, 2, 1-14).

Parwebmaster

Le chant byzantin, un patrimoine orthodoxe

Le chant byzantin est le chant liturgique traditionnel de l’Église Orthodoxe en langue grecque. Ses origines remontent aux premiers siècles de l’ère chrétienne, dans la partie orientale de l’Empire Romain. C’est surtout à partir de l’Édit de Milan (313 ap. J.C.) que le chant liturgique commença à se développer. Il s’est enrichi au fil des siècles de nouvelles hymnes et de nouvelles mélodies, surtout entre les IVe  et VIIIe  siècles, en utilisant la théorie musicale de la Grèce antique (modes) et il s’est transmis oralement de façon ininterrompue jusqu’à nos jours, soutenu par une notation de signes musicaux (neumes). Le répertoire a été, au cours de l’histoire, adapté aux diverses langues des peuples orthodoxes, conduisant ainsi au développement de traditions parallèles.

https://orthodoxenancy.fr/wp-content/uploads/2017/02/25_noiembrie_troparul_sf._m._mc._ecaterina.pdf

Pour plus d’informations sur le chant byzantin, consulter le site suivant : https://stoudion.fr/

Le chant byzantin a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Consulter : https://ich.unesco.org/fr/RL/le-chant-byzantin-01508

La paroisse propose une initiation au chant byzantin.