Tes Anunt
Dans la tradition orthodoxe, l’expérience liturgique est fondamentale. Elle est expérience du Mystèreet de la Beauté. Le chant, l’icône, la flamme des cierges et les parfums réorientent tous les sens vers Dieu, les purifient et invitent à une transfiguration de la personne tout entière.
Dans ce contexte, le chant liturgique est au service de la Parole et de la Beauté. Les mélodies byzantines suivent et mettent en valeur le sens des paroles des psaumes, des hymnes, des réponses et demandes, suivant le conseil donné par le saint Apôtre Paul aux Colossiens : « Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse : instruisez-vous et avertissez-vous avec pleine sagesse ; chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l’Esprit. » Le service de la Beauté passe par la fidélité au chant traditionnel de l’Église orthodoxe, qui est un chant modal, à une seule voix, sans accompagnement instrumental, mais soutenu par l’isokratima (ou ison).
Le chœur de la paroisse est constitué de chantres non professionnels, femmes et hommes. Il essaie de chanter « d’un même cœur », et de se mettre au service de toute la communauté pour l’aider à prier.
Le chœur se réunit environ une fois par mois le samedi après-midi pour répéter, car il est sur un chemin de progression. Lors des répétitions, de petits enseignements sur le chant byzantin et des conseils techniques sont dispensés. Il n’est pas nécessaire de savoir lire une partition en notation occidentale pour faire partie du chœur.
Si vous souhaitez chanter dans le chœur de la paroisse, vous êtes invité à vous présenter au prêtre.
Les chrétiens orthodoxes témoignent de la foi et de la tradition chrétiennes universelles. Leur foi s’enracine dans le témoignage reçu des Apôtres : Jésus de Nazareth, mort sur la croix, est ressuscité ; Il est le Christ, le Sauveur du monde.
L’Église orthodoxe a transmis sans interruption cette foi des Apôtres, en restant fidèle à l’Orthodoxie, c’est-à-dire à la juste célébration de la Gloire de Dieu, telle qu’elle est manifestée dans la Liturgie, centrée sur l’enseignement biblique et son interprétation par les Pères de l’Église, et telle qu’elle a été formulée par les sept conciles œcuméniques.
C’est par la Divine Liturgie, c’est-à-dire le Mystère de l’Eucharistie, que les chrétiens orthodoxes éprouvent leur appartenance à l’Église catholique, au sens étymologique du mot « selon le tout ». Le terme orthodoxe a été utilisé à partir du 9e siècle, en référence à la légitimité de la vénération des icônes par les croyants. Pour les chrétiens orthodoxes, l’icône est inséparable de la liturgie et de la prière, et concrétise leur amour de la Beauté.
Les communautés chrétiennes orthodoxes locales ont à leur tête les évêques ; à la tête des régions, les métropolites, et à la tête des grandes aires de civilisation ou de nations, les patriarches. Les Patriarcats les plus anciens sont ceux de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem. L’autorité appartient collectivement aux évêques. Les Églises orthodoxes forment entre elles un « réseau », en communion les unes avec les autres. Les communautés paroissiales ou monastiques orthodoxes sont présentes sur tous les continents, grâce à une action missionnaire ou à la suite de diverses migrations.
Les prêtres qui desservent les paroisses sont des hommes mariés qui ont été ordonnés par un évêque, suivant la plus ancienne tradition chrétienne. Les évêques sont choisis parmi les moines. La Paroisse orthodoxe Saints-Pierre-et-Paul de Nancy dépend de la Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale (Patriarcat de Roumanie), mais elle accueille des chrétiens orthodoxes de toutes nations et cultures.